Le mot « périple » est tiré du mot grec « periplous », formé de deux éléments : péri-, qui signifie « autour », et plein, qui veut dire « naviguer ».
Un périple est donc, à l'origine, un voyage maritime accompli autour d'une mer ou d'un continent.
Le terme a connu plusieurs extensions de sens.
Le voyage de Magellan autour du monde a été qualifié de « périple », et peut en effet y avoir droit, dès lors que les navigateurs ont bouclé le tour du monde. On a parlé aussi du périple d'Hannon, roi carthaginois qui longea et explora la côte africaine jusque bien au-delà des colonnes d'Hercule (le détroit de Gibraltar), bien qu'il n'ait évidemment pas fait le tour du continent noir ; le terme est donc ici moins approprié, mais, toujours par extension, l'usage a fini par admettre que des voyageurs qui revenaient à leur point de départ après avoir parcouru en mer un long trajet avait effectué un « périple ».
De là, on en est venu à employer le mot pour un voyage sur terre.
À chaque extension, on s'éloigne un peu plus du sens étymologique. Il n'est pas rare qu'un journaliste appelle « périple » le Tour de France cycliste. Il est primordial de ne pas trop dénaturer l'acception originelle. Dès lors, un voyage en TGV de Paris à Lyon ne saurait être qualifié de « périple ».
Pour justifier l'emploi de ce mot, il faut qu'il s'agisse d'un voyage, en mer ou non, circulaire, c'est-à-dire qui ramène ceux qui le font à leur point de départ.
Explication fondée sur Le Français écorché (Berthier et Colignon).